Cap 2022 pour le 1er parc éolien offshore de France
Première inaugurée en France, la ferme de 80 éoliennes sortira des flots en 2022, au large de Saint-Nazaire. Près de 200 entreprises sont à pied d'oeuvre sur le territoire, et 1000 emplois mobilisés pour la construction du parc, une centaine pour sa maintenance. Ce parc produira l’équivalent de 20% de la consommation électrique de la Loire-Atlantique.
Pour faciliter le pré-assemblage des éoliennes, le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire a créé un hub logistique XXL. Depuis 2018, les pièces des éoliennes de types Haliade y transitent pour être assemblées par les entreprises de l'éolien offshore de Saint-Nazaire.
Eolien offshore : Saint-Nazaire, terre d'implantation des grands industriels
Le territoire de Nantes & Saint-Nazaire fait la course en tête en matière d'éolien offshore. Depuis 2013, la Région des Pays de la Loire soutient une dynamique industrielle remarquable sur ces énergies nouvelles. Avec la construction des 2 parcs éoliens en mer au large des côtes de Saint-Nazaire et de Noirmoutier, la mobilisation des acteurs économiques et académiques va croissante. Les grands industriels comme les Chantiers de l'Atlantique ou DNCS ont donné une impulsion supplémentaire à leur R&D. D’autres sont venus s’installer sur place. C’est le cas d’Alstom, racheté par General Electric (GE), qui a inauguré fin 2014 deux usines à Montoir, près de Saint-Nazaire, pour assembler des nacelles et fabriquer des alternateurs d’éoliennes. Dans le même temps, également à Saint-Nazaire, les Chantiers de l'Atlantique construisaient leur usine Anemos, destinée à la production de fondations d’éoliennes et de sous-stations électriques pour les champs offshore.
SEM-REV pour des essais en mer grandeur nature
Toutes les technologies EMR (offshore posé et flottant, hydroliennes, houlomoteur, énergie thermique…) sont explorées à Nantes et Saint-Nazaire. Elles font l'objet d'investissements et d'études, exploitant les potentiels de grands équipements comme le site d’essais en mer SEM-REV (vidéo ci-dessous), géré par l’École Centrale de Nantes. Situé au large du Croisic, il est l’un des quatre à bénéficier du projet européen Foresea. Doté de 11 millions d’euros, ce fonds permettra de lancer des appels à candidature pour sélectionner et tester en mer de nouvelles technologies. Et le défi est à la hauteur des enjeux : une éolienne en mer peut produire jusqu'à deux fois plus d'énergie qu'une éolienne sur terre.
1 000 chercheurs dans les EMR
De la soufflerie climatique Jules Verne aux plates-formes Technocampus en passant par les grandes écoles (Centrale Nantes) et l’Université de Nantes (12 laboratoires), la recherche technologies accompagne le développement des EMR sur le territoire, dans des domaines aussi variés que la durabilité des matériaux, le stockage et le transport de l’énergie ou encore les espaces marins. Les EMR mobilisent ici au moins un millier de chercheurs.
Au-delà des milliers d'emplois créés, cela représente un savoir-faire industriel énorme sur les énergies renouvelables offshore. Côté formation, la région des Pays de la Loire s’est mise en ordre de bataille et propose aujourd’hui une offre adaptée aux besoins des industriels de la filière EMR, sur tous les maillons de la chaîne de valeur : ingénierie, construction, mécanique et matériaux, installation et raccordement, exploitation maintenance…